Chéribbi

Une revue qui n’a rien d’institutionnel, et pour cause, puisque Chéribibi existe depuis une dizaine d’années et en bon fanzine, il est sorti sous divers formats, avec diverses périodicités ; la bonne nouvelle c’est qu’à présent
le fanzine est devenu un « vrai »magazine ! Il est disponible chez les bons vrais (derniers) disquaires ou via le site, sur abonnement. Passée payante au passage, la revue a pourtant bel et bien gardé l’esprit « zine » qui l’anime. Belle maquette, lisible dans l’ensemble, les 92 pages des 5 numéros parus de la formule mag sont tous truffés de sujets passionnants et illustrés avec soin. Des dossiers fouillés : le karaté et la culture (N°3), les femmes dans le reggae, dans le cinéma (c’est une femme qui fut la première réalisatrice dans le porno !) ; un genre à lui tout seul, le Blacksploitation décortiqué, là encore le cinéma jamaïcain ou ici le western. Chaque numéro publie une ou plusieurs nouvelles (parfois sanglantes), des chroniques de disques bien sûr, et des interviews. Les points forts : de bons coup de plumes (pas un zeste de politiquement correct dans les pages) et une vraie ligne rédactionnelle ouverte sur la culture populaire, au sens large, à l’image des rubriques : la musique c’est Cheriribibeat : beaucoup de rockab, de punk, de rock et de reggae mais on ne se cantonne pas pour autant qu’à ces seuls styles ; Chéribibis… parle de cinéma, de théâtre, populaire of course ; Chériblibli ce sont les pages BD et littérature ; bref c’est un vrai bon super canard ! Vendu 5 e !

La légende