Festival Diep-Haven 2017

Le Travail est au centre de cette édition du festival qui voyage des deux côtés de la Manche depuis 2014… Il s’ancre en juillet à Dieppe avec du cinéma, des rencontres et des expositions sur terre et… sur mer ! Le temps du Festival est le moment idéal pour découvrir tous les fruits de recherches menées durant l’année au sein de résidences artistiques in situ avec des institutions et entrepreneurs locaux.

Après deux brèves escales anglaises, à Brighton (les 21 et 22 juin) puis à Newhaven (les 24 et 25 juin), la longue escale se cale à Dieppe où Diep-Haven prend ses quartiers d’été : 3 jours d’ouverture avec du cinéma d’abord : 9 productions sont présentées. Des films d’artistes ou des documentaires, autant de prétextes à de belles rencontres, à des temps d’échange éclairés grâce à des conférences. Sans omettre la présentation des expositions pour mieux comprendre le travail des 6 artistes invités à participer à cette réflexion. Des performances, vernissages et un concert (Pyjarama le 5/7 à 22h30) ponctuent aussi ce temps fort du 4 au 6 juillet avec la complicité de DSN. NB : Les expositions se tiennent du 4 au 30 juillet.

Les artistes : Coline Dupuis, portraitiste vidéo, s’est penchée sur l’histoire de 2 phares : l’un normand et l’autre « So far »… à Eastbourne, devenu chambre d’hôtes. Mêlant témoignages et éléments de fiction son court-métrage évoque l’automatisation et la disparition d’un beau métier : gardien de phare…

Laura Morsh présente « Bleu Travail », une réflexion autour des gestes et mouvements associés à une activité.

Alexis Manchion compile lui images et objets. Une recherche photographique qui tire le portrait du sensible, le fruit d’un échange avec les artisans dieppois.

Avec Charlotte Perrin on s’embarque !

Présente aux côtés des marins à bord de la ligne Dieppe-Newhaven elle a saisi l’équipage dans un journal de bord photographique. Son ouvrage intitulé « manoeuvres » sera aussi disponible à bord des ferrys. (Photo Charlotte Perrin, mai 2017, extraite de l’ouvrage manœuvres, réalisé pour le festival Diep haven).

Chloé Guillermin présente « Picard » ; elle a passé trois ans en tant qu’artiste-médiatrice pour la société de surgelés… Une expérience sur laquelle elle revient avec des séquences vidéos diffusées sur quatre écrans en simultané.

Ali Kazma s’attache à décortiquer les gestes au travail: ceux de la matière première. Il a ainsi suivi les ouvrières du textile et s’est niché prés d’une chaîne de fabrication de jeans. Son questionnement reste à l’œuvre même quand il n’y a « rien » à faire, aucun geste à poser, comme sur cette chaîne de montage automobile entièrement automatisée… 2 films en format vidéo à découvrir.

Enfin un groupe de huit étudiants s’est penché sur « Grève naturelle, réserve du travail » : des espaces « partagés » dans une zone donnée où les terres réservées à l’agriculture côtoient celles dédiées au tourisme et aux activités sportives. Dans ce pré carré les vestiges des activités industrielles d’avant survivent ; la mémoire surgit au milieu de tranches « protégées » et d’autres terres récréatives. Ces photographies sont aussi visibles à bord des ferrys.

Les expositions sont visibles du 4 au 30 juillet à l’Atelier 13 et au Centre Jean Renoir du mercredi au dimanche les après-midi.
C’est gratuit !
Plus d’infos : www.diephaven.org