Diep∼Haven est l’unique festival normand de création contemporaine qui tisse des liens profonds entre la Normandie et l’Angleterre depuis 2014. Il est de retour en arborant fièrement un Terra Firma en accroche de son édition 2018. Une édition qui promet un très riche programme avec plusieurs expositions et des temps forts… L’aventure démarre en juin en Normandie avec deux belles mises en bouche autour d’une grotte magique et de jardins inspirants !

Les forces mouvantes Un projet collaboratif qui fait lumière sur un inventeur de génie : Salomon de Caux. Ce Dieppois d’origine, ingénieur du roi fut également créateur de jardins Renaissance en Europe au 16eme siècle ; et il est aussi un génie méconnu. Inventeur de curieuses machines à faire chanter les oiseaux (!) ou d’orgues hydrauliques, la légende dit que Salomon de Caux (ou Caus) avait une grotte fabuleuse, à Dieppe… Grotte ornée de coquillages dont l’entrée a peut-être été redécouverte fortuitement lors de simples travaux récemment ! L’occasion était trop belle pour Alice Schÿller Mallet, commissaire du Festival Diep-Haven : impossible de le laisser retomber dans l’oubli. Salomon de Caux se trouve donc propulsé sous les feux des cimaises grâce à cette exposition qui présente dans 3 espaces les réalisations suivantes :
– Volume/Installation, les installations in situ des étudiants de l’ESADHaR
– Une grotte fantastique réalisée dans la tour du musée par l’artiste Alice Schÿller Mallet, variation d’après le « Songe avant que de parler » cher a Salomon de Caux lorsqu’il inventait des grottes dans les jardins de commandes pour divertir les têtes couronnées…*
– Et 4 gravures grands formats de Salomon de Caux.
Les forces mouvantes. Château-Musée de Dieppe. Vernissage le 9 juin à 15h30. Exposition du 9 juin au 31 août.

Le jardin tissé met à l’honneur les travaux de trois femmes dans un magnifique site classé. De belles propositions liées au végétal, à la botanique et au textile sont exposées via divers médium : Photographies avec plusieurs grands formats provenant des archives conservées à Berkeley de la paysagiste anglaise Gertrude Jekyll. Images encore avec le film d’Azadeh Fatehrad, cinéaste iranienne en résidence, qui restitue son travail où l’écrin du jardin du Bois des Moutiers entre en résonance avec les jardins d’Iran. Et les 26 collages-photos, travaux inspirés d’un motif indien – le Boteh – emprunté par les anglais à qui l’artiste Leonora Hamill rend justice avec ses montages (notre seconde illustration).
collage photographique de Leonora Hamill festival diephaven sur aux arts

Le jardin tissé/The Woven Garden. Maison et jardin du Bois des Moutiers à Varengeville-sur-Mer. Vernissage le 9 juin à 18h30. Du 9 juin au 31 août.

 

*En savoir plus sur Salomon de Caux ? Une invitation au rêve à travers cet extrait : … «En 1608, Salomon de Caus reçoit commande, provenant de la Cour de Bruxelles, de l’ornementation d’une nouvelle grotte dans l’ancien jardin des ducs de Brabant. Les jeux destinés à mystifier les visiteurs des archiducs sont tout aussi surprenants que ceux dont les ducs de Bourgogne avaient pourvu leur château de Hesdin. Il y aura, dans la nouvelle grotte, des jets d’eau destinés à mouiller les « regardans » pendant qu’ils admireront, sans doute, une série de figures mythologiques du même genre que les automates, animaux et personnages, formant le décor d’anciennes demeures princières ou de têtes fameuses, comme celles du mariage de Charles le Téméraire et Marguerite d’York, en 1468». (Marguerite Devigne, in Revue belge de Philologie et d’Histoire, 1936, page 652).
Nos illustrations : 1/La Raison des Forces Mouvantes, Fonds ancien de Dieppe. Copyright : Bertrand Legros. 2/A lexicon of Paisley, image XIX, 2015-2017- Leonora Hamill. Avec l’aimable autorisation du Festival Diep∼Haven.

L’évènement Diep∼Haven se poursuit cet été en Normandie et outre-Manche avec de nombreux autres rendez-vous et il perdure même jusqu’en janvier 2019 ! @suivre…
Plus d’infos : diephaven.org