Livre et cadeau : L’auteur, Stéphane Koechlin, critique musical reconnu et fils du fondateur de Rock & Folk a déjà publié dans cette collection des bios (celle de Ben Harper, entre autres) ou d’autres titres consacrés au blues et au jazz (chez Librio…). On a donc affaire à un « spécialiste » ; en fait dans cet érudit bouquin s’en cache un autre : M. Yazid « H » (pour Hendrix) Manou, attaché de presse connu comme le loup blanc au sein des rédactions culturelles des médias parisiens et d’ailleurs, premier « fan » d’Hendrix devant l’éternel. Le livre raconte d’abord l’incroyable histoire de Yazid qui quasiment tout seul s’est propulsé du statut de fan à l’incontournable spécialiste mondial « es » Hendrix M. Manou. L’exercice de chroniquer l’ouvrage risque d’ailleurs de s’avérer rude pour de nombreux critiques qui connaissent de près ou de loin Yazid via des relations amicales (c’est le cas de votre serviteur) et ou professionnelles (bis). Bon on y va : fan depuis l’adolescence, Yazid Manou découvre lors d’une émission télévisée en 77 le guitariste ; il ne s’est jamais remis de la claque et il est devenu aujourd’hui LE gardien du temple ; car nul ne connaît comme lui tout sur Jimi, il a même rencontré de leur vivant ses proches, possède des cassettes « collectors » bref c’est l’homme que l’on invite aux USA, en Europe, c’est la référence à consulter dès que la Hendrix mania frappe. Vous découvrirez donc outre son parcours personnel (whaouh être « biographé » de son vivant, la classe Yaz !), comment, devenu un jeune homme, il a loué l’Olympia pour y inscrire en lettres rouges sa soirée « hommage » : un historique concert donné quasiment au jour prés à l’occasion des 20 ans de la disparition du guitar hero (disparu le 15/9/70). Ce plateau du 15 septembre 1990 réunissant alors des figures légendaires : des proches et des participants à divers titres de l’Expérience comme Éric Burdon (des Animals) Noel Redding (mythique bassiste de l’Experience) ou Randy California… (Pete Townsend des Who ou Johnny n’ayant pas pu être présents pour cause d’engagements). Puis l’auteur dresse une galerie de portraits impressionnante… et qui de témoigner des moments de vie partagés avec l’idole ou des moments durs et des multiples embrouilles qui n’ont pas manqué de suivre la mort très controversée de la star. Quelques comptes et pendules sont aussi réglés au sujet des managers, de Monika Dannemann dite « la patineuse de l’enfer » et dernière compagne de Jimi. On apprend entre autres que le premier concert français de Jimi n’a pas eu lieu à l’Olympia (en 1ère partie de notre Johnny national) mais à Évreux au Novelty en 66… Courez acheter ce livre, bible d’entre les bibles sur Jimi, là je n’en dirai pas plus ! Exceptée cette locution chère à mon ami Y : « Jimi’s back, stay tuned ! ». Blues for Jimi Hendrix. Stéphane Koechlin. Le Castor Astral. Castor Music. 192 pages – 12e