Les fuyantes (premier volet d’un diptyque) traitera de la perception de la réalité dans la société numérique de demain. Dans un dispositif scénographique interactif fait de jeux d’optiques inspirés du peintre Esher, cinq interprètes traversent l’espace architectural d’un éternel présent en reconstruction permanente. Et si l’intrusion de données virtuelles dans le réel, est devenue plus ou moins consciemment un outil leur permettant d’avancer tant bien que mal dans leur vie de tous les jours, ce groupe tente coûte que coûte de rester en prise avec la réalité mouvante qui leurs échappe. Plutôt que de découvrir progressivement dans cet environnement, la nature de ce qui existe réellement derrière le vide apparent, ils préfèrent finalement se construire leur caverne au milieu des illusions. Cette caverne que la connaissance de la vérité permet semblablement de maîtriser, dans l’espoir de se libérer du vide non quantifiable qui les entoure.
Boris Gibé crée en janvier 2004 la Cie Les Choses de Rien, pour y développer avec une nouvelle équipe un univers bricolé, intime et propice à l’émotion, en utilisant un vocabulaire basé sur la danse acrobatique, l’exploration aérienne, le théâtre corporel, la manipulation d’objets. Boris Gibé de la Cie Les choses de rien en Résidence jusqu’au 5 février à la Brèche. Présentation publique du travail en cours lundi 24 janvier à 19h. La Brèche. Cherbourg-Octeville, 50.