Depuis le somptueux 8e album N’importe où hors du monde en 2011, les Weepers Circus ont fait bien des choses : un 5 titres d’inédits de «N’importe où…» et un album jeunesse sont parus. Et s’il y a eu un changement au sein du groupe les Weepers reviennent en forme avec « Planète des songes ». Onze songes en clair-obscur à bien écouter. De prime abord le disque flirte un peu avec la mélancolie mais surtout avec la belle chanson française à textes qui sonne, si bien. Une ouverture Gainsbourienne en duo avec Olivia Ruiz annonce qu’il s’agira De l’amour exactement. L’inquiétant J’avance vient en un demi-contrepied et nous, on marche ! Le Circus passe à l’âme vagabonde sur Je connais tous tes secrets, ode à la liberté de frontières avant qu’Au revoir ne résonne, beau, terrible… Vient La main qui confirme nos impossibilités d’aimer et le plus léger enlevé et désuet Le boucher des belles dames qui calme un peu, le jeu. Sombre et magnifique Ferguson résonne au loin du western moderne dont est victime la communauté afro-américaine au quotidien. Puis On s’envole, quand La Flamme et Syd sonnent du même acabit : 2 titres mûris au tonneau d’un bois dur, nourris de foudres psyché rock ! Ouf, la ballade d’Avant la fin du monde arrive, une bien jolie ritournelle comme d’antan, on reprend son souffle. Juste et puissant ce bel album. Planète des songes Baz/L’Autre distribution