Caen. En ces temps d’ouverture des célébrations du 80eme anniversaire du D-Day, de la Bataille de Normandie et de la Libération en région le Prix Liberté a été remis à son lauréat 2024.
Le Prix Liberté, initié par la Région Normandie, invite les jeunes de 15 à 25 ans en France et dans le monde entier, à désigner chaque année une personne ou une organisation engagée dans un combat exemplaire en faveur de la liberté. Trois personnalités ont été choisies parmi les quelques 512 propositions candidates.
Mardi 4 juin 2024, c’est Motaz Azaïza, photo-journaliste palestinien qui a couvert le conflit au cœur de Gaza, qui a reçu le Prix Liberté 2024 au Mémorial, en présence de vétérans de la Seconde guerre mondiale, pour son engagement en faveur de la liberté de la presse et le droit à l’information.
Le combat de ce lauréat pour le droit à l’information permet de diffuser des informations sur le conflit et de mettre en lumière les destins des populations affectées par cette guerre. En effet, le conflit israélo-palestinien, en cours depuis le milieu du XXe siècle, s’est intensifié depuis le 7 octobre 2023 et l’attaque coordonnée du Hamas en Israël. En réaction à cette attaque terroriste, le gouvernement israélien a décidé d’imposer un blocus sur la bande de Gaza ainsi que des opérations militaires. Il couvre dès lors le conflit depuis la bande de Gaza – action qui se voit récompensée en 2023 du prix GQ Middle East de l’homme de l’année et d’être cité par le Time magazine parmi les 100 personnes les plus influentes de 2024. En janvier 2024, il quitte Gaza pour rejoindre le Qatar suite à l’interruption des communications decreté par Israël, où il continue de s’engager pour la liberté de la presse et la protection des journalistes.
Signalons les deux autres nommées du Prix Liberté 2024, deux femmes engagées dont vous trouverez des éléments de biographies ci-dessous : Noura Ghazi, avocate syrienne luttant en faveur des droits des prisonniers politiques et Maria Kolesnikova, figure de l’opposition biélorusse.
Noura Ghazi : à 5 ans, Noura Ghazi voit son père arrêté en Syrie pour ses idées opposées au régime autoritaire en place. Cette arrestation sera le déclencheur de sa profession d’avocate pour les droits des prisonniers politiques. Elle crée l’organisation non gouvernementale No Photo Zone qui travaille à promouvoir les droits de l’Homme et à mettre la lumière sur les disparitions forcées et les situations de détention.
Maria Kolesnikova : diplômée de l’école de l’Académie d’état de musique en tant que flûtiste et chef d’orchestre, Maria Kolesnikova est une figure de l’opposition biélorusse, engagée pour la lutte contre l’oppression politique imposée par Alexandre Loukachenko. Maria Kolesnikova a été condamnée à 11 ans de prison au terme d’un procès à huis clos.
Le Prix a été remis par Patrick Chauvel, Président du jury 2024 qui a déclaré : « Ce Prix Liberté est le prix de la vérité. Il vise à récompenser des gens qui se battent contre le silence, parfois dans l’ombre. Ce prix met en lumière tous ces combats. Les journalistes, les opposants, tous ceux qui luttent contre toutes les atteintes aux droits de l’Homme sont justement à la recherche de cette vérité. Mais c’est aussi le cas de ces vingt-quatre jeunes du jury international du Prix Liberté par le formidable engagement, les questionnements et les réflexions qui les ont animés durant toute la semaine de délibération. Le Prix Liberté est un prix qui met en lumière des personnes qui en ont besoin. Qui leur donne du courage, même pour les plus connus. »
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Crédit photo : Galliot / Région Normandie.