Yves Jamait propose son quatrième opus, « Saison4 », treize chansons, treize entités différentes et orchestrées. Le lien ? La voix et les accents râpeux du chanteur, qui prête vie à ses textes aigre doux où pointe une tendresse désabusée. Alternant des rythmiques souples, piquantes et chaloupées, de reggae en valse rugueuse, Jamait évoque des autopsies d’amours tristes, l’arrivée du printemps lorsqu’on s’en fout, poétise sur la fermeture ultime du bar, et poursuit son chemin entre le cul des bouteilles et le nectar des filles.
Un duo esthétique avec Zaz (La radio qui chante) pose une étrange ponctuation à la deuxième piste, puis la poussière retombe pour le retour intimiste de l’auteur. La mélodie des mots, les envolées tsiganes et l’intensité tragi-comique du chant, donnent à l’album une épaisseur globale réjouissante, toutefois sans surprise. Le tour des 10 ans de carrière de l’artiste passe en régions : le 11 mai à la Luciole (Alençon), le 12 mai aux Saulnières (Le Mans) et le 15 mai au BBC (Hérouville Saint-Clair).