L’Aube du siècle américain 1919-1944- Under the Red White and Blue.
De quelle Amérique venaient les soldats qui donnèrent leur vie, le 6 juin 1944, sur les plages de Normandie ? Quelle est leur histoire, quels étaient leur imaginaire et leur culture ? L’exposition propose d’explorer l’Amérique en cinq grands chapitres.
1/ Tout commence par le cinéma… : L’Amérique est un film. « Les Temps modernes », « King Kong », « Blanche Neige et les Sept Nains », « Casablanca », « Citizen Kane », »Le Magicien d’Oz », « Le Dictateur »… Les GI’s du Débarquement ont grandi en regardant les comédies muettes de Buster Keaton et de Charlie Chaplin, les dessins animés de Walt Disney, les westerns de John Ford et les films de Frank Capra. Hollywood connaissait alors son premier âge d’or et les films américains étaient diffusés dans le monde entier. L’exposition plonge dans cette période charnière où le son et la couleur viennent révolutionner Hollywood.
2/ Une Amérique aux multiples visages : l’histoire de la jeunesse des années 1920, celle du jazz et du Ku Klux Klan, du surf en Californie et d’Al Capone à Chicago. L’Amérique du Krach boursier de 1929, du Monopoly, des victimes de la crise économique et des réfugiés du Dust Bowl. Une histoire d’hommes et de femmes, si bien racontée par la photographe Dorothea Lange ou par l’écrivain John Steinbeck…
3/ Une Amérique qui se relève de la crise. La prospérité américaine s’est effondrée en 1929 et les États-Unis ont sombré dans la Grande Dépression. Elle durera tout au long des années 30. Partout, on se souvient avec nostalgie des années 20, que l’on désigne comme les Golden Twenties, les Roaring Twenties, l’âge de la Prospérité perdue. C’est dans cette épreuve commune que se forge la génération du D-Day…
4/ Le New Deal : Franklin Delano Roosevelt, élu Président en 1932 le créé le pour résorber la crise économique. De 1933 à 1944, lors de causeries radiophoniques, le président Roosevelt s’adresse aux Américains détaillant les mesures qu’il va prendre pour stabiliser l’économie et améliorer les conditions sociales. Des installations interactives, des vidéos d’archives et des témoignages poignants complétent cette expérience immersive, pour plonger dans le quotidien tumultueux de l’Amérique de l’époque.
5/ L’Amérique face à la guerre : face à la montée du péril nazi, l’Amérique répond présente ! Au lendemain de l’attaque de Pearl Harbor, les États-Unis entrent en guerre et prennent la tête de la coalition alliée. Le pays s’engage tout entier dans l’effort de guerre et les hommes en âge de combattre se préparent à partir pour le front. Le 6 juin 1944, ils seront nombreux à débarquer en Normandie !
Autour de l’exposition : de juin à octobre 2024 (avec une pause en août) des rendez-vous cinéma, concerts ou conférences sont proposés autour de cette exposition temporaire.
En juin :
– Lundi 24.6 à 19h : La guerre de Joséphine Baker. Conférence de Hanna Diamond. Joséphine Baker, star internationale noire du music-hall, a rejoint la cause de la France libre du Général de Gaulle en 1940 et a œuvré comme espionne sous couvert de sa célébrité en France, en Espagne, au Portugal et en Afrique du Nord jusqu’en 1944, ce qui lui a valu de recevoir la prestigieuse Légion d’honneur en 1957.
– Vendredi 28.6 à 20:30 : Concert de jazz : Jerron Paxton, le blues réincarné. Un rêve : aller faire un tour en Amérique dans les premières années du XXe siècle, quand le blues ne s’appelait pas blues et n’avait pas encore été enregistré, simplement joué à l’harmonica ou au banjo dans un champ ou sur un quai de gare.
En juillet 2024
– Mardi 2.7 de 12h30 à 13h45 : La bonne guerre américaine, déconstruire le mythe. Conférence de Christophe Prime. Si les États-Unis entrent officiellement en guerre contre l’Axe après l’attaque japonaise contre Pearl Harbor le 7 décembre 1941, le pays a commencé très tôt à se préparer à cette éventualité sous la houlette du président Roosevelt. Il a su relever d’immenses défis, mais tout n’a pas été parfait.
– Jeudi 11.7 à 19h : Cinéma : « Bon voyage « Film de jean-Paul Rappeneau de 2023. Synopsis : En juin 1940, à l’hôtel Splendid de Bordeaux sont réunis ministres, journalistes, grands bourgeois, demi-mondaines et espions de tous bords. Là, un jeune homme devra choisir entre une célèbre actrice et une étudiante passionnée, entre les politiques et les voyous, entre l’insouciance et l’âge adulte…
– Mardi 16.7 à 19h. Vive les Libérateurs, conférence « Chanter à la Libération » de Thierry Geffrotin. Chaque soldat qui débarque le 6 juin au matin a une chanson dans la tête qui lui rappelle son pays. Sur la plage de Colleville-sur-Orne, le piper Bill Millin joue des airs écossais. Sur le front de l’Est, Katioucha est la chanson fétiche de l’Armée Rouge. En Italie, les partisans entonnent « Dongo » pour célébrer la chute de Mussolini.
En septembre 2024
– Lundi 10. 9 à 19h : Paris libéré, conférence « Chanter à la Libération » de Thierry Geffrotin.« Fleur de Paris » bien sûr, mais aussi « Revoir Paris », « Retrouver Paname » ou « Paris est à nous »… Les chansons fêtant la libération de Paris sont très nombreuses. Elles célèbrent aussi les Alliés et les Français, civils ou militaires qui ont participé aux combats.
– Jeudi 19.9 à 19h : Cinéma : Les Enchaînés, d’Alfred Hitchcock, 1946. Synopsis : Alicia, fille d’un espion nazi, mène une vie dépravée. Devlin lui propose de travailler pour les États-Unis afin de réhabiliter son nom. Elle épouse donc un ancien ami de son père afin de l’espionner. Devlin et Alicia s’aiment sans oser se l’avouer, attendant chacun que l’autre fasse le premier pas. Lorsque le double jeu d’Alicia est découvert, son mari décide de l’empoisonner…
– Vendredi 20.9 à 20h30 : Concert jazz : Oran Etkin, la clarinette du « roi du Swing », Benny Goodman à l’honneur ! Benny Goodman, surnommé le « Roi du Swing » est un virtuose de la clarinette, compositeur et chef d’orchestre, il a apprivoisé tous les styles : du jazz au classique, du blues au baroque, du big band au quartette.
En octobre 2024
Jeudi 3.10 à 19h : Cinéma : Le Criminel, film d’Orson Welles, 1946. Synopsis : Peu de temps après la Seconde Guerre mondiale, l’inspecteur Wilson traque les criminels de guerre nazis réfugiés aux États-Unis. S’il facilite l’évasion de l’un d’eux, autrefois commandant d’un camp d’extermination, il espère de cette manière remonter jusqu’à son ancien supérieur, Franz Kindler, l’un des instigateurs de la solution finale.