Calvados. Caen. « Paysages contre nature », c’est la thématique 2024 du festival ]interstice – Rencontre des Inclassables[ qui se profile. Une dix-huitième édition qui démarre avec une exposition inaugurale le 18 avril. Puis il faudra attendre le mois de mai – du 7 au 20 – pour vivre une quinzaine en immersion dans les arts visuels, numériques et sonores.
2024 et 24 artistes investissent la ville sur 12 sites. Le festival invite le public à cheminer dans toutes sortes de paysages… Quand l’art digital s’empare du sujet de prédilection des grands peintres, la nature et ses paysages, deviennent-ils « contre nature » ? C’est à une approche sensible avec des questionnements poétiques et scientifiques que l’on peut s’attendre. Les artistes explorent des lendemains possibles ou restituent de nouveaux horizons. Ces paysages habités, rêvés ou sonores ; ludiques ou virtuels ; en mouvement ou invisibles ; inconscients ou résilients composent une ode à la nature et questionnent notre monde pour nous inviter à changer de perspectives.
En avant-goût dès la mi-avril : le Studio Joanie Lemercier pour l’installation « Paysages Possibles ». Un dispositif composé d’une machine à dessiner avec papier, stylos et ordinateur. Des traceurs qui donnent vie à des paysages montagneux… Du 18 avril au 20 mai. Artothèque. Gratuit.
Et en mai : dépaysement total au fil de la ville !
Au CCN, Centre Chorégraphique – Halle aux Granges :
Venue des pays-Bas Heleen Blanken présente « Habitat » (notre photo) un plaidoyer vidéo qui s’inspire des beautés naturelles, sous-marines en particulier, en une boucle visuelle et sonore méditative qui alerte sur la disparition du vivant.
À l’Artothèque :
« The First Dream /Hatsuyume ». Justine Emard restitue ses rêves en impressions 3D. Et « Paysages Possibles » (voir plus haut) du Studio Joanie Lemercier.
Aux Rives de l’Orne :
« Taotie » : des paysages urbains par Thomas Garnier.
« O.T. » : Ulrich Vogl évoque la beauté d’une ville la nuit…
Au CDN-Théâtre des Cordes : « Live dream ». Le dispositif cerveau-machine de Justine Emard et Jean-Emmanuel Rosnet fait vivre une expérience inédite au public dont on capte l’activité neuronale !
Au Château : la sculpture aérienne« Floating Lens » de Vincent Leroy. Un mobile géant lumineux et cinétique s’impose sur le site de la Chapelle Saint-Georges.
Place Saint-Sauveur :
« CüBE », l’installation voluptueuse et lumineuse de l’agence KL&D fait briller et résonner l’église avec ses 8 000 led.
Huit propositions rassemblées à l’ésam :
Pour plonger dans la fresque vivante et géante inspirée par l’eau « Et si l’in/visible » de Diane Morin et An Rewakowicz. Pour entrer dans le « Flux », œuvre hypnotique entre pierres qui flottent, traces, lumières et sons. Pour « 11752 mètres et de poussières… » où Linda Sanchez filme l’aventure d’une goutte d’eau !
Les paysages fabriqués, multiples et inspirés : à l’image de l’installation « Minecraft explorer » de Thibault Brunet, une exploration scientifique rêvée et assistée par ordinateur inspirée du jeu vidéo.
En un patchwork photographique de « Paysages inconscients » par Claire Châtelet et en dessins d’après nature pour les « Rochers verts » de Thomas Andréa Barbey…
Paysages enfouis ou révélés : où Paul Ducombe dévoile « Metaphyta, 2018 » d’étranges œuvres en portraits de fleurs fanées et figées pour l’éternité dans le monde digital ! Et « Echoes of Resilience : Nature’s Unyielding Spirit » de Rajat Mondal, une installation qui combine un tronc d’arbre carbonisé et des rouleaux motorisés en un délicat équilibre entre action humaine et durabilité environnementale.
Prenez date pour la Vélo-Sono : le parcours en vélo et en musique !
– Rendez-vous dimanche 12 mai à 14h avec vos bicyclettes à la Coopérative Chorégraphique.
Concerts et performances :
Les soirées musicales du collectif Manœuvre investissent le « Tank » une sculpture immersive installée à la Coopérative Chorégraphique, en l’église du Sépulcre.
– Mardi 7 mai : le set groovy des DJettes du Moules Frites.
– Vendredi 10 mai : VAKRM : un trio de machines technoïdes à la poésie cinglante !
– Samedi 11 mai : Shaamu et Exiit en performance-concert.
– Live d’Outrenoir : (date à venir).
– Dimanche 19 mai : set du DJ Rekick en clôture.
Les rendez-vous à l’ésam :
– Lundi 13 mai : Performance « Mindcraft Explorer » de Thibault Brunet à 18h30.
– Mardi 14 mai : soirée du Label CC avec Bubu Pagier & Hubert Michel pour « Hydraules » : un orgue à eau et des enceintes ! Avec une performance voix, flûte et machines de Céleste Gatier.
LA soirée au Cargö !
Samedi 18 mai : « Pulses » de la m-O-m (musique orchestrale magnétique) par Thomas Laigle (il faut prévoir les lunettes de soleil pour cette prestation) puis « Datum Cut, performance vidéo qui fusionne avec les technologies numériques de Maxime Corbeil-Perron et la performance « Tripods One » menée par un robot sonore futuriste, l’homme machine crée par Moritz Simon Gleist & DJ set de Joanna OJ !
Le colloque international 2024 décline le thème « Pour d’autres espèces d’espaces. Penser, produire, pratiquer l’espace en arts numériques » se tient 13 au 15 mai. Un rendez-vous pour les professionnels.
@ suivre plus tard : l’été d’]interstice[
Associé au festival Normandie Impressionniste le festival ]interstice[ revient dans le paysage estival avec une grande exposition « Espèces Sans Espaces » de Thomas Pausz. Une proposition autour de nouvelles formes de narrations de l’environnement et des relations inter-espèces où se mêlent documentaire, fiction et art numérique.
– Performance d’ouverture : « Tapemoana » d’Alex Smoke et Paul Duncombe. Une proposition hypnotique, fruit de l’expédition scientifique « Under The Pole » menée dans le Pacifique Sud.
Jeudi 4 juillet à 20h30 en l’église Saint-Julien. Gratuit !
– « Espèces Sans Espaces » à l’Abbaye aux Dames du 5 juillet au 24 août, les après-midi. Gratuit !
Pratique :
Festival ]interstice – Rencontre des inclassables[ #18 :
1/ Ouverture, mi-avril : « Paysages possibles » du Studio Joanie Lemercier.
Artothèque. Du 18 avril au 20 mai. Gratuit.
2/ Du 7 au 20 mai 2024 à Caen : le parcours du festival avec les expositions, performances et soirées musicales. Dans plusieurs sites, expositions ouvertes de 14h à 18h, gratuit.
3/ Cet été : « Espèces Sans Espaces » de Thomas Pausz à l’Abbaye aux Dames du 5 juillet au 24 août.
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