J’irai par la forêt

Le musée Alfred-Canel invite Lionel Sabatté, artiste d’envergure internationale qui vit et travaille à Paris, Los Angeles et Pont-Audemer. Il crée des œuvres avec des matériaux prélevés in situ et utilise des matières organiques considérées comme rebuts de nos vies : poussière, cendre, ongles, cheveux ou plumes. Il façonne celles-ci en sculptures d’oiseaux ou d’animaux magnifiés. D’incroyables sculptures de poussières naissent alors : salamandres en bronze, batraciens oxydés sur papier et autres papillons ou insectes qui symbolisent l’éternel cycle du vivant. Pour cette étape normande Lionel Sabatté a produit des pièces en lien avec la région et les collections du musée. Il a réalisé des « poussiérographies » avec des matériaux issus de la forêt de Brotonne, massif forestier millénaire niché dans l’un des méandres de la Seine. Il s’agit de photographies dont l’image est révélée par la poussière, ou plutôt ce que la poussière veut bien révéler de l’image. On peut également admirer une série de dessins inspirés par les illustrations scientifiques du Dictionnaire universel d’histoire naturelle de Charles d’Orbigny, dont le musée conserve la collection complète. « J’irai par la forêt », le titre de l’exposition est un vers de Victor Hugo. C’est une invitation à pénétrer dans l’univers poétique de Lionel Sabatté pour découvrir un monde peuplé de créatures dont on ne sait si elles existent ou ont existé. Un superbe travail !
Une visite sur le site de l’artiste : c’est par ici !